« Pardon, Maman, mais je ne me sens pas capable d'être accoutré de la sorte pendant toute une soirée. Tu peux la reprendre, il n'est pas question que je la porte. »

Mi-juillet, réunion entre familles respectables dans trois heures, à l'heure du déjeuner. Au coeur du Wiltshire, dans le tristement célèbre manoir des Malefoy toujours habité par ceux-là, Astoria Malefoy, née Greengrass, tentait une énième fois de forcer le jeune homme à passer une chemise correcte. Les cheveux blonds, quelques traits du visage et, surtout, le regard hérissé de reflets métalliques de Drago la décontenançait chez son propre fils, tant les deux hommes se ressemblaient ; si, dans sa jeunesse, elle n'avait jamais laissé personne lui marcher sur les pieds, elle était aujourd'hui totalement dévouée à son mari et, par extension, à son sosie d'héritier. La troublante similitude qui unissait le père et le fils désorientait l'épouse, et ce depuis près de seize ans ; depuis la naissance de Scorpius Hyperion, en fait. Quand elle avait épousé le fils unique des Malefoy, quelques années après la guerre, elle savait à quoi s'attendre. Une jeune femme de son rang, bien qu'étant femme avant tout, ne connaissait pas ce douloureux phénomène qu'était la désillusion, la cécité à laquelle vous exposent les sentiments amoureux. Vivre au manoir où son mari était né, en compagnie des parents de celui-ci, dans ce lieu où tant d'évènements tragiques s'étaient déroulés ne lui avait pourtant pas effleuré l'esprit. Et pourtant ! Où vivait-elle ? Au milieu des paons, des pierres brutes, glacées, des tapis épais posés sur de froides dalles sombres, éclairées par des torches dont la lumière même semblait provenir des abysses ; la demeure des Greengrass n'était pas si différente, peut-être. Et puis, les années passant, elle s'était faite à cette vie-là : ses beaux-parents l'appréciaient, sa belle-mère, surtout, qui semblait lui être reconnaissante de ne pas arracher Drago à son étreinte maternelle, et ils avaient un fils. Un enfant qu'elle ne sût comment élever, mais qu'elle n'abandonna pas aux principes erronés de Lucius et Narcissa. Un enfant à qui elle voulait donner des principes, des valeurs, celles qui avaient fait défaut aux mangemorts et aux membres de l'Ordre des années auparavant. Elle ne croyait pas aux notions de paix et d'harmonie dont elle le berçait ; il s'en rendait compte, et de vieux restes de la vie passée de Drago le lui confirmait. Celui-ci, conversant avec Lucius lors des dimanches à meubler, éructait parfois sur le cas de tel ou telle personne, qualifiée de "sang-de-bourbe" ou de "vautre-à-terre" selon les moments. On ne pouvait pas réellement parler de neutralité dans les propos des parents Malefoy, mais il était certain qu'ils essayaient, à leur manière, de ne pas faire de leur fils une machine de guerre anti-moldus, et bien qu'ils ne parvinrent à ne pas lui inculquer un profond mépris pour les Gryffondor, le résultat valait le détour.

Gâté, traité comme un petit roi par une famille meurtrie des horreurs du passé, Scorpius prenait à la légère ces histoires de Seigneur des ténèbres qu'il surprenait parfois dans le grand salon. Après tout, n'étaient-ils pas tous vivants, ces soi-disant héros ? Les aventures des autres semblaient toujours dérisoires au jeune homme, et même les récits de ses mangemorts de parents ne lui suffisaient pas. À vrai dire, sa préoccupation était plutôt centrée sur le terrain de Quidditch miniature de la terrasse nord qu'autre chose, et cela semblait contenter tout le monde. Un poil égocentrique, à force de voir le charmant manoir du Wiltshire voué à ses caprices, il devenait à chacun de ses anniversaires plus exigeant, plus têtu, plus tenace. Il n'avait pas, comme tous les autres adolescents de son âge, à chercher ses limites : celles de son père étaient là, bien ancrées, presque palpables, tandis que sa mère n'en avait aucune. D'un extrême à un autre, balloté par les déferlantes qu'il créait, Poudlard lui fit l'impression d'un nouveau monde, où tout était à construire - selon son bon vouloir, évidemment. C'est ainsi que d'une fille à une autre, d'un bouc émissaire au suivant, Scorpius Hyperion Malefoy fit son trou au château. Les anciennes idées étriquées des sang-pur, jadis messes incontournables, laissaient la nouvelle génération à laquelle appartenait le sorcier totalement indifférent : son meilleur ami, le fils des Potter, ses différentes conquêtes, filles ou garçons, rien de similaire au parcours de son père. Rien. Celui qui a dit "l'habit ne fait pas le moine" n'a jamais autant eu raison !

Citation :

__ Si tu avais à porté des mains cette fameuse boîte de Pandore, comment l'utiliserais tu ? Et qu’espérais tu trouver dedans ?

Si j'avais la possibilité de savoir ce qu'est vraiment cette boîte et de pouvoir l'utiliser à ma guise, il est très probable que je voudrais assister à l'entrée d'un esprit dans un vaisseau. Je la conserverais quelques jours, en n'en parlant à personne, mais m'en lasserais rapidement, alors je la jetterais dans un coin, au premier couloir venu, et peu m'importerait que quelqu'un la trouve : tant que je sais me protéger de ces trucs-là, le reste, ça n'est pas mon problème. Par contre, si j'ignorais ce qu'elle contenait et que je voyais juste des volutes noires suspectes en sortir, je lui balancerais quelques sortilèges en espérant y trouver des potions, un manuscrit, quelque chose d'ancien ou de précieux. Devant le vide présenté par la boîte, je m'en serais vite séparé et basta. Vous savez, avec toutes les horreurs qu'on peut trouver dans la cave du manoir, j'ai appris à me méfier des bibelots amusants et des statues à l'air serein. À l'âge de quatre ans, par exemple, j'ai manqué de me faire arracher un bras par le buste en marbre de mon grand-oncle Orion, un moustachu à l'air sévère, le genre de tyran haut-gradé au ministère durant le siècle dernier. D'ailleurs, cette boîte, elle était peut-être à mon père ? Ou à mon grand-père ? Hey, j'aurais dû la ramener à la maison ! Enfin, elle était vide et je ne suis même pas sûr de pouvoir me souvenir de l'endroit où je l'ai mise. Rah, le loser qui va tomber dessus, sérieusement... Si je trouve qui c'est, je le victimise pendant au moins un mois. Faut vraiment pas être malin pour conserver une vieille boîte glauque du genre... Comment ça, je l'ai fait ?! Moi, ça n'a absolument rien à voir. Je suis le premier depuis des années, des siècles peut-être à l'avoir touchée ! C'est pour ça ! Mais sinon, par Merlin, je n'y aurais même pas prêté attention. Pour qui me prenez-vous, voyons ?

Albus Severus Potter a écrit:

__ Ton équipe de Quidditch perd un de ses joueurs qui se voit envoyer à Sainte Mangouste à cause d'une grave blessure. Depuis des années toi et ta/ton meilleur(e) ami(e)s vous espérez faire partie de l'équipe. Seulement une seule place est vacante et vous êtes le seul à être au courant que la place est libre. Ce goût du Quidditch te l'a était transmis par cet(te) ami(e)s qui rêve d'en faire son métier un jour mais toi tu es en quête de popularité et de reconnaissance. Quel sera ton choix ? (fais un choix et argumente-le)
Choix b; tu te dis que c'est chacun pour sa pomme et que toi aussi tu aimes le quidditch autant que lui. De ce fait tu vas quérir le directeur de ta maison pour qu'il appuie ta candidature au risque de perdre votre amitié.

Les amitiés sont toutes belles, mais rares sont celles qui deviennent éternelles. Les affinités se font, se défont, les amis vont et viennent alors qu'une coupe, ça ne s'évapore pas. Un trophée, surtout celui du tournoi de quidditch, c'est durable - garantie 0% oxydation ! Je me considère comme quelqu'un de loyal, à qui l'on peut faire confiance, et ne pas prévenir cet ami des sélections me semblerait normal : j'en attendrais autant de sa part. L'idée de perdre quelqu'un ne me traverserait même pas l'esprit, car pour moi, il faut saisir chaque opportunité qui se présente sans se poser soi-même des entraves, les autres le font à notre place. Et puis, franchement, ce serait enfantin de se disputer à cause d'une place dans l'équipe de quidditch ! On pourrait toujours s'arranger pour qu'un autre joueur tombe malade, ou, dans le pire des cas, je le consolerais en le présentant à la nana de Poufsouffle que tout le monde s'arrache - dont, il est vrai, je ne retiens jamais le nom. Et puis quoi, ce sport, c'est toute ma vie ! Enfin, non, mais c'est vraiment un super passe-temps. Un véritable ami, pour moi, passera outre et attendra que la chance lui sourie à son tour. S'il n'est pas content, des amis, ça se trouve vite à Poudlard ! Je ne voudrais pas me vanter, mais quand on a un teint aussi sain, un visage aussi splendide et un corps aussi magnifique, on ne cherche pas longtemps. Alors, sans peur ni regret, je courrais frapper à la porte de mon directeur de maison et, -hop !-, une quinzaine de lettres de motivation sur son bureau pour le convaincre à 100%. Loto, à qui le tour ?