Aedan avait du se lever très tôt ce matin là pour aller chercher la commande qu'il avait passé à un collègue étranger. Il avait mis son réveil moldu à sonner mais c'était son Flereur qui avait fini par le tirer du lit en réclamant son petit déjeuner. Sale bête ! S'il n'y était pas tant attaché, il l'aurait certainement fait dormir dehors, comme la très grande majorité des membres de son espèce... Une fois prêt à quitter son logement, il avait transplané jusqu'au chemin de traverse. C'était là qu'il devait retrouver son contact ainsi que son précieux chargement. Et il n'avait pas tardé à les repérer... Une courte discussion s'était engagée entre les deux hommes avant qu'ils se séparent. Le professeur de soins aux créatures magiques était chargé d'une grosse boîte criblée d'une multitude de petits trous d'où s'échappaient parfois quelques lamentations étouffées. Désolé pour la pauvre bête, qui avait l'habitude de vivre au grand air, il s'était empressé de retourner à Poudlard pour pouvoir la libérer.

L'animal en question était un Augurey, phénix irlandais que certains qualifiaient d'oiseau maigre et lugubre. Aedan pour sa part, les appréciait beaucoup. Il avait admiré le spécimen qui lui avait été confié en le sortant de sa caisse et une fois qu'il avait été rassuré, il l'avait brièvement examiné pour être sûr qu'il n'avait pas souffert du voyage. Visiblement, tout était en ordre. Il s'apprêtait à le laisser voler un peu pour se dégourdir les ailes ( sous contrôle évidemment ) quand une voix qu'il connaissait bien l'avait amené à se retourner :

Lily : Un Augurey ! Il est magnifique !

La jeune Potter l'étonnait une fois de plus. Beaucoup de jeunes filles préféraient et de loin les véritables phénix à ces créatures qui avaient pendant longtemps souffert d'une très mauvaise réputation et peu d'élèves de première année connaissaient leur existence. Sans s'offusquer le moins du monde du " manque de politesse " dont elle avait fait preuve, l'enseignant l'avait écouté poursuivre :

Lily : Bonjour professeur, je viens vous voir au sujet de mon rat. Il est un peu patraque ces derniers temps et ne bouge plus beaucoup. Il mange toujours autant, mais il semble apathique. Pourtant c'est un jeune rat, il n'a pas encore un an.

L'enseignant l'avait saluée à son tour avant de lui avait adresser un sourire qui se voulait rassurant.

- Vraiment ? Confiez le moi un instant, je vais voir ce que je peux faire pour lui.

Il avait immobilisé l'Augurey à l'aide d'un lien très fin avant de s'intéresser au petit rongeur. Une fois étudié sous toutes ses coutures, il avait été rendu à sa propriétaire qui s'était vue confier un petit flacon emplit d'un liquide transparent.

- Rien de grave, juste une petite baisse de régime. Versez quelques gouttes de ce tonifiant dans ses aliments pendant une semaine et il ira beaucoup mieux.

Une fois que Mr. Pulckerbulle avait été en lieu sûr, il avait installé le grand oiseau qu'il étudierait bientôt avec ses élèves sur son avant bras, soigneusement protégé par du cuir, avant de questionner son interlocutrice :

- Souhaitez vous le caresser ? Il a l'habitude d'être manipulé, il ne vous pincera pas.

En attendant la réponse de la rouge et or, qu'il imaginait positive, il avait lui même passé la main dans le plumage du volatile qui semblait apprécier qu'on lui accorde de l'attention...