complicité inébranlable.
À la base, tout opposait les deux jeunes gens : des parents qui se détestent, des maisons rivales, une éducation complètement différente... Et pourtant, un trajet dans le Poudlard Express leur aura suffit à devenir amis ! L'équilibre entre eux n'est pas parfait, mais une forme de balance s'est mise en place : Albus, plus calme, plus discret, a tendance à tempérer Scorpius qui lui est très expressif et se prend à des choses futiles. Il arrive au jeune Malefoy d'être blasé par sa passivité, son attrait pour la lecture, ce genre de choses qui lui, l'inspirent si peu ; néanmoins, il a trouvé chez Albus ce frein dont il avait besoin mais aussi un genre d'accélérateur, qui les propulse très fréquemment à un niveau de crétinerie créativité malfaisante très poussé.

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vieille amitié en plein déclin.
Les Derviche et les Malefoy sont de très anciennes familles, dont l'entente a toujours été cordiale. Très jeunes, les héritiers de ces deux clans ont été présentés et, peut-être pour imiter leurs parents, se sont bien entendus. Le tumulte provoqué par le départ du frère de Nolan, ayant fait écho jusqu'au manoir du Wiltshire, a semblé provoquer certains changements chez le garçon, et ce assez rapidement : son père, faisant ses venues chez les Malefoy de plus en plus fréquemment, parlait avec véhémence du statut de sang-pur qu'ils avaient tous la chance d'avoir, de l'avenir des deux enfants, de ces choses qui manifestement touchait Nolan. Malgré leurs caractères plutôt différents, ils restèrent amis à Poudlard, et ce jusqu'au début de cette année: les échanges entre les deux serpentards se font plus froids, plus secs, sans que Scorpius ne trouve de raisons valables. Qu'est-ce que Derviche lui reproche ? AHH, il n'a toujours pas digéré la rumeur sur son pyjama à calmars roses ! Quoiqu'il en soit, un comportement de la sorte est étonnant de la part d'un sorcier aussi mature que Nolan. Qu'est-ce qu'il lui cache ?

quasi-cousin.
William est, lui aussi, un ami d'enfance. Nott et Malefoy Sr étant amis comme au temps de la Grande guerre, les dîners chez les uns et chez les autres sont assez fréquents, et toujours aussi ennuyeux. Pendant que les adultes se racontent des choses passablement inintéressantes, les enfants s'ennuient et commencent à imaginer des moyens de se divertir. N'ayant qu'un an d'écart et plus ou moins les mêmes centres d'intérêts, les deux garçons se lançaient des défis, pariaient sur leurs propres capacités et, de fil en aiguille, dressèrent entre eux une sorte de compétition permanente. Que ce soit au château ou à l'extérieur, ils comparent systématiquement leur parcours à celui de l'autre, au risque de laisser croire les autres qu'ils ne s'aiment pas. Ils sont néanmoins comme des cousins et, lorsqu'ils réussissent à se décentrer de leur jeu, entretiennent une certaine complicité.

l'amour à sens unique.
En devenant l'ami d'Albus, Scorpius ne s'était sûrement pas attendu à partager avec lui son boulet de petite soeur. Lily, aussi appelée le cognard à poil roux, a toujours été perçue par le jeune homme comme quelqu'un d'insupportable, et ça n'a pas changé. La seule différence, ces derniers temps, c'est qu'il a réalisé qu'elle était aussi rattachée à James - l'ennemi naturel du serpentard. Depuis, le seul moyen qu'il ait trouvé pour mettre en rogne l'aîné des Potter, c'est d'exprimer ouvertement son attirance -fictive- pour Lily. Bouquets de fleurs, phénix en papier, déclarations d'amour cachées derrière de doux poèmes dégoulinants de niaiserie, sans oublier le regard fixé sur elle qu'il se force à soutenir pendant tous les repas, vraiment, il se donne à fond ! Certes, la réputation du blond en pâtit un peu; mais faire psychoter Jamesie, ça n'a pas de prix ! Et elle paie, sa technique d'amoureux transi ! D'une pierre deux coups ! La rouquine caféinomane pète les plombs, et du côté de son frère, c 'est pareil. Yeah !

entre mépris et désolation.
"Londubat,...!" Lors de la cérémonie des répartitions, la simple mention du nom de Miss Londubat a réussi à détendre le jeune homme. Son père lui avait raconté plusieurs épisodes de la vie de Londubat Sr, aussi peu brillant en classe que sur un balai, adroit comme une gargouille amputée et tête en l'air comme on ne l'est pas. À tous les coups, elle devait être comme son père ! Voire pire, parce que, d'après Drago, une sorcière correcte n'aurait pas épousé un Londubat. Mais moins et moins, ça fait pas plus, normalement ? En l'occurrence, non. Elle n'est pas la seule cracmole sous couverture du château, certes, et il n'est pas dans les habitudes de Scorpius de prêter particulièrement attention à ces gens-là ; mais voir une sorcière aussi étonnamment jolie -vue la parenté, c'était inespéré, n'est-il pas?- se comporter d'une telle manière, ça le désespère ! En la critiquant ouvertement dès qu'il la voit, il espérait qu'elle réagirait, qu'elle se rendrait compte de son lourd handicap. Si elle ne se laisse effectivement pas faire, sa répartie est franchement pitoyable, il n'y a rien à faire. Oscillant entre pitié et mépris, le sentiment de Scorpius à l'égard de Lulah n'est pas en voie d'amélioration; c'est sûrement réciproque, de toute manière.

ennemis fidèles.
Une Weasley, et une coriace ! Avant d'entrer à Poudlard, son père l'avait bien prévenu qu'ils n'avaient aucune éducation et qu'il fallait les éviter. La cousine d'Albus, il n'a vu son vrai visage que quelques mois après la rentrée: sans qu'il s'en soit particulièrement pris à elle, la serdaigle a cru découvrir en Scorpius une cible idéale et ne cesse de lui courir après pour lui faire des crasses. Résultat, le jeune homme se venge et cela enclenche une spirale infernale qui dure depuis plusieurs mois. Parfois agacé, souvent intéressé par la manière dont elle s'y prend, Scorpius trouve presque amusant ce petit jeu. Qui sait, il a peut-être enfin trouvé un adversaire à sa hauteur ?

clown malgré lui.
Dès la rentrée, Scorpius a su qu'il ne s'ennuierait pas pendant ses cours de DCFM. Leur ancien prof, pas nécessairement très représentatif de la classe à l'anglaise, avait laissé sa place à un homme singulier, sur lequel des rumeurs étaient très vite apparues. "Sweet...Sweet quoi ? Sweetlove ? C'est une blague? Ha la honte ! Sweetlove !" C'est à un ou deux mots près la première réaction du serpentard lors du discours de présentation du professeur lors du banquet, et dire qu'elle lui a attiré les foudres du nouvel enseignant serait un euphémisme. Si Scorpius se moque de l'allure efféminée d'Aeglos, celui-ci lui fait clairement comprendre qu'il aurait toutes les raisons de se méfier quand il traverse les couloirs du premier étage, et ni l'un ni l'autre ne se sent prêt à régler de différend de manière civilisée.